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Category: Marketing Mobile

Test express du Nokia N97 (version maxi)

Eh oui, je le voulais. Je l’ai eu. Tous ces bloggueurs qui se sont échinés à tester la bête n’ont pas travaillé pour rien. Le Nokia N97 est à présent mon compagnon de mobilité. Voici un test express, avant une version plus longue dans quelques jours.

Nokia N97

Nokia N97

Cet été, après avoir parcouru plusieurs blogs, j’avais noté les éléments saillants suivants:

Côté plus:

  • Photo et vidéo bluffantes:
    J’ai encore besoin d’un peu de temps pour tester la photo et la vidéo. Mais la photo est de meilleure facture que sur mon ancien TyTn II.
  • Ecran très confortable:
    Aucun doute, on retrouve l’élégance des derniers appareils Psion, avant que la gamme ne soit arrêtée. L’écran est plus long que celui d’un iPhone, mais moins large. En mode Paysage, il est top.
  • Audio et gestion MP3 de bonne facture:
    Très bonne note comparativement à mon TyTn. Prise audio jack incluse. Le N97 est un vrai baladeur (qui inclut aussi la réception FM)
  • Navigation Web fluide: Le plaisir de la navigation sur ce smartphone rapelle les sommets délivrés par le haut de gamme Psion
  • Connectique complète (sortie TV notamment).
    Pas encore pu tester la sortie TV.

Côté Moins

  • L’affichage des menus à l’écran serait problématique:
    Il est vrai que si on vient de Windows Mobile, il faut quelques jours pour se retrouver dans le menu Symbian
  • La touche espace du clavier physique est très petite et située à un emplacement inhabituel:
    Ce qui est gênant de mon point de vue, ce n’est pas tellement l’emplacement de la touche Espace, mais l’exil de la touche Shift à l’extrémité droite du clavier. Utiliser ce bouton relève de l’accrobatie qaund on est droitier. Nokia a d’aiileurs corrigé ce défaut sur la version redux du N97 qui vient de sortir, dénommée N97 Mini 
  • Le basculement en mode paysage n’est pas fluide (il faut forcément ouvrir le clavier pour l’obtenir) :  
    Ben ça n’est pas gênant pour moi à ce stade. Mais il faut espérer que les mises à jour du Firmware pourront corriger ce point.
  • Le stylet est un peu gros et n’a pas d’encoche dédiée sur le téléphone lui-même:
    Ayant pris un pack Orange, j’ai découvert qu’un certain nombre d’accessoires fournis par Nokia étaient absents du coffret (autant vous dire grosse déception à l’égard de mon opérateur mobile)
  • Un dernier défaut qu’Eric Dupin relevait dans son test très complet, paru en juillet dernier, était le fonctionnement plutôt problématique de la boutique en ligne OVI. Et bien ces défauts de jeunesse ont disparu en novembre. Eric D., on t’a entendu. J’ai pu me créer un compte sans aucun problème et télécharger des applications gratuites en quelques minutes.

En conclusion
Le N97 est le digne successeur de l’élégance et de l’approche Pro de la gamme Psion – disparue – mais avec le multimédia d’aujourd’hui. Donc un excellent choix pour ceux qui aiment les smartphone avec clavier physique coulissant. Ne pas le confondre avec le N97 Mini (moins encombrant, mais avec avec un écran moins majestueux), pour les petits doigts ou ceux qui aiment le redux.
Bon, il était pas si express que ça ce test finalement…

Pourquoi le système d’exploitation de Google ne sera pas forcément un bide comme le dit Slate.com

Le 7 juillet dernier Google a officiellement confirmé ce que le lancement du navigateur Chrome laissait percevoir: la préparation d’un système d’exploitation maison par la plateforme de référence pour la recherche sur Internet.

De nombreux commentateurs, y compris votre serviteur, avaient alors décrit Chrome comme l’embryon de l’OS Google, et l’entreprise elle-même précisait dans son communiqué, à travers un savoureux jeu de mots lancé à Microsoft, que Chrome était « The window to the Web », la fenêtre sur l’Internet… suivez mon regard 🙂

A la suite de cette annonce, le site Slate – que j’apprécie beaucoup par ailleurs -, par la plume d’un de ses chroniqueurs, a quasiment enterré le futur OS par un article repris sur la version française du site, Slate.fr: « L’OS de Google sera un bide« . Voir la version anglaise.
Bien sûr cela fait partie de la stratégie éditoriale de Slate que de publier des grands papiers polémiques destinés à susciter des commentaires de scribes comme moi :), mais cet article est sérieux et il mérite d’être nuancé. Techcrunch, par exemple, considère que l’annonce de Google a fait l’effet d’une « bombe nucléaire« . A relativiser, car la bombe était plutôt l’annonce du navigateur Chrome l’année dernière. L’officialisation  de Chrome OS serait plutôt une « bombinette ». Jean-Louis Gassée, du blog Mondaynote, un des observateurs les plus avertis du marché des systèmes d’exploitation, offre un commentaire assez partagé, entre doutes (sur l’aspect uniquement tactique de cette annonce) et intuition que Google est en train de se transformer en Microsoft 2.0. Le blog Mondaynote offre d’ailleurs un ensemble d’articles très instructifs sur la bataille du Cloud computing.

Face aux 5 raisons listées par Farhad Manjoo pour ne pas croire dans le futur système d’exploitation de Google, on peut opposer au moins 5 arguments contraires:

  1. Contrairement à Linux, qui échoue à être un système d’exploitation grand public, parce qu’il n’y a pas unité de vision et de stratégie commerciale à travers les multiples sociétés qui en développent une version, le futur système d’exploitation Google, basé sur Linux,  sera édité par une des plus grandes sociétés informatiques au monde, disposant de budgets R&D  et marketing plus que significatifs.
  2. En lançant Chrome, le navigateur nouvelle génération, Google signifiait une vision stratégique selon laquelle les positions du marché informatiques ne pouvaient pas être changées tant que des compétiteurs ne seraient pas en mesure de proposer un système d’exploitation – à la fois crédible et populaire – alternatif à Windows. Google a commencé à déployer cette stratégie sur le mobile, un marché plus ouvert que celui du Desktop, mais avec en ligne de mire de passer sur le marché de l’ordinateur de bureau à un moment donné.
  3. L’expérience du mobile, qui a vu des opérateurs comme Orange ou SFR, des fabricants comme Samsung ou HTC, intégrer l’OS Android de Google, se reproduira sur plateforme Netbook. Google, outre l’arme du budget et du savoir-faire marketing, bénéficiera donc du facteur clé de succès qui est l’écosystème matériel et logiciel entourant le futur système d’exploitation, en un mot le nombre de grands noms de l’informatique qui adopteront rapidement et massivement ce système d’exploitation.
  4. On peut donc faire le pari que, parce qu’il s’agit justement de Google, une des plus grandes sociétés actuelles d’informatique grand public – parmi les rares capables de rivaliser avec Microsoft -, des acteurs comme Acer, HP ou Sony n’hésiteront pas à proposer au grand public des ordinateurs intégrant l’OS Google.
  5. Contrairement à ce qui est avancé dans l’article de Slate, Linux existe maintenant depuis plus de 20 ans et est devenu un système d’exploitation plus que mature, conçu pour l’Internet et qui bénéficie d’applications de bureautiques robustes, compatibles avec Windows, comme la suite Open Office. Google avec son système aura sans doute pour objectif d’améliorer l’expérience utilisateur Linux.
  6. Finalement une 6ème raison: et si l’informatique de demain était encore plus micro que micro: Netbooks, smartphones, montres-ordinateurs… un système conçu dès le départ pour ces plateformes ne serait pas idiot.