Le Journal du Net, une des références du journalisme techno en France, proposait le mois dernier un excellent article sur « Ces réseaux sociaux qui résistent à Facebook« . Dans l’euphorie ambiante autour de ce réseau, on a effectivement tendance à oublier que d’autres plateformes lancées avant Facebook tirent encore leur épingle du jeu. De quoi conforter la volonté d’Orange de lancer son propre réseau social.
Parmi les réseaux cités, il y a notamment Orkut, la plateforme de Google qui marche très bien en Amérique latine, mentionnée dernièrement dans un article sur ce blog même et cité dans la vidéo de présentation de Google Wave. Il semble acquis que la marque Orkut ne disparaîtra pas en Amérique Latine.
Dans cette liste de réseaux, on trouve le chinois Xiaonei.com, qui fait 17 millions de visiteurs uniques, là où Facebook n’en fait que 1 million en Chine, Wer Kennt wen en Allemagne – sans oublier le réseau mobile aka-aki – (7 millions de VU/vs 5 millions pour Facebook) , Hyves aux Pays-bas (5 millions/vs 1 million).
Le JDN en profite au passage pour parler du réseau du Benchmark Group, sa maison mère: Copains d’avant.
Toutes ces plateformes sont des champions nationaux remarquables, dont le succès repose sur la valeur de l’expérience utilisateur proposée, l’antériorité de lancement, et le support linguistique adapté. Mais le point fort de Facebook est sa dimension globale, qui lui confère une dynamique de croissance bien plus puissante. Cette dimension globale sur laquelle peuvent s’appuyer des acteurs comme Orange ou Apple (bientôt?) pour lui faire concurrence.
Enfin, en faisant traduire son interface par ses propres membres, sur la base du volontariat, Facebook a trouvé le moyen de répondre au défi du particularisme linguistique.
Au fait merci au musée d’Orsay pour le titre de cet article, il faut que je me dépêche d’aller voir l’expo « Oublier Rodin ».